La filière des pommes de terre, seconde culture nourricière mondiale, tente de réduire sa dépendance vis-à-vis des traitements phytosanitaires. Afin de faire un point sur les recherches en cours, plus de 420 scientifiques et techniciens de 50 nationalités différentes sont réunis à Versailles, du 9 au 14 juillet. Une conférence organisée par l’Association européenne pour la recherche sur la pomme de terre (EAPR). « La pomme de terre est extrêmement sensible aux bioagresseurs, donc cette production est très dépendante des traitements phytosanitaires », souligne Jean-Éric Chauvin, chercheur à l’Inra. Cette dépendance coûte cher au secteur. Chaque année, 900 millions d’euros sont consacrés à la lutte contre le mildiou en Europe. Un coût qui prend en compte les dépenses liées aux traitements et à leur application, ainsi que les pertes enregistrées par les producteurs, liées à la baisse des rendements ou aux tubercules jetés. À cette préoccupation économique s’ajoute la disparition de nombreuses solutions chimiques, sous la contrainte sociétale. Rapport